Les protons, grâce à leur moment magnétique élémentaire,
s'alignent dans la direction de ce champ. En fait,
ce sont les vecteurs µ qui s'alignent.
Mais cela n'est pas si simple : en effet, sous B0, il existe pour le
proton, 2 positions possibles correspondant à un état
d'énergie différent :
basse energie
haute energie
(Grosso Modo, la ½ des protons seront de basse énergie
et l'autre ½ de haute énergie).
Ces deux niveaux d'énergie correspondent en fait à un sens bien précis que
prend le proton.
Ainsi, le niveau de basse énergie s'apparente à l'alignement du Sud
(positif) vers le Nord (négatif) du proton :
c'est le Sens Parallèle au champ magnétique.
Tandis que le niveau de haute énergie correspond au Sens Antiparallèle
par rapport à B0 (c'est à dire du Nord au sud).
Il est aisé de comprendre que le fait qu'un proton se mette dans le sens
inverse du champ, nécessite une plus grande énergie.
C'est pourquoi la population protonique
n'est pas tout à fait séparée équitablement :
dû à une politique de moindre effort, il existe
une petite différence numérique en faveur du niveau
de basse énergie (position parallèle).
C'est très important car c'est cette différence de quelques protons (sur
des millions ! !) qui rendra possible la
détection d'un « signal » de résonance magnétique.
La
différence d'énergie entre l'état parallèle et antiparallèle
dépend de deux critères principaux :
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l'intensité
du champ magnétique :
si B0 augmente, ∆E augmente ; ce qui a pour conséquence directe d'augmenter le signal
(mais pas forcément la qualité) |
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la
température :
le système présenté est en pseudo-équilibre
ou en équilibre thermique. C'est à dire qu'il
existe des transferts d'énergie de la part des
protons entre les deux niveaux d'énergie, toujours
de façon équitable (équilibre dynamique) :
il n'y a donc pas de perturbation de la différence
protonique. Ces transferts dépendent de la température :
si elle s'élève, les transferts s'intensifient. |